Les images de la mort de l’Afro-Américain George Floyd, lors d’une intervention policière le 25 mai dernier à Minneapolis, ont fait le tour du monde et relancé le débat sur le racisme. Un militant, un habitant de quartier populaire de Toronto, et une sociologue reviennent sur les faits pour nous.
Nouvel engagement
Arnaud Lélé, Torontois d’origine camerounaise, a rejoint la marche du 13 juin dernier à Toronto. Il dit que les évènements lui ont fait prendre conscience qu’il pouvait y faire quelque chose «après tout».
Après sa première marche contre le racisme, il rejoint le comité diversité et inclusion de la compagnie d’assurance de protection juridique où il travaille. «Ensemble, on réfléchit à mettre en oeuvre des moyens efficaces pour lutter contre le racisme systémique à l’intérieur, comme en dehors du milieu de travail», explique-t-il.
L’éveil des consciences
La vie des Noirs compte. Ce n’est plus seulement un slogan martelé par la minorité concernée. Il a fait sens lorsque le monde a visualisé le drame de George Floyd. Son histoire et celles d’autres Noirs ont inondé la toile et semblent avoir ébranlé une majorité ignorante, ou peu concernée au départ par le racisme.
C’est ce qu’évoque Jonathan Jean-Baptiste, habitant de Parkdale à Toronto, un quartier longtemps stigmatisé et peu investi par les pouvoirs publics, au même titre que Jane et Finch aujourd’hui.