La croissance économique à Toronto et à Oshawa est respectable selon le Conference Board et devrait être parmi les meilleures au Canada d’ici 2010. Toutefois, cette croissance, évaluée à 3%, est modeste en comparaison avec la montée fulgurante de villes comme Calgary et Edmonton, à environ 6%.
Ce sont encore les villes de l’ouest qui dominent en raison du boom énergétique de l’Alberta. En fait, selon Statistique Canada, on n’a jamais vu de toute l’histoire du pays une croissance économique aussi vigoureuse que celle que vit l’Alberta présentement. Le PIB de la province de Ralph Klein et Stephen Harper a bondi de 43% de 2002 à 2005. Le PIB par habitant a doublé en 10 ans.
Et, le taux de croissance annuel moyen ressemble à celui de la Chine. Spectaculaire? Oui… Pendant ce temps, force est de constater que les provinces de l’Est – Ontario, Québec et les Maritimes, mis à part peut-être Terre-Neuve qui a du pétrole – continuent d’enregistrer des niveaux de croissance plus modestes.
Selon le Conference Board, cette situation va se répéter cette année. «Le secteur manufacturier dans plusieurs villes ontariennes continue de composer avec les effets de la force du dollar canadien», selon l’organisme, qui a présenté ses prévisions 2006 et 2007-2010 la semaine dernière.
Autre plan pour Ford
Cela dit, le secteur manufacturier en Ontario repose en bonne partie sur l’automobile. Et, pas besoin de préciser que ça brasse ces temps-ci dans ce secteur. Le constructeur Ford a annoncé vendredi qu’il va fermer plus rapidement que prévu son usine d’Essex, mais qu’il envisage de transférer des emplois à St. Thomas en plus de fabriquer un nouveau véhicule à Oakville.
Les travailleurs ontariens n’ont pas tout perdu, mais c’est quand 600 employés à Essez qui sont affectés par cette 3e restructuration en 5 ans. Au total, Ford prévoit supprimer près de 40 000 emplois, fermer 14 usines en plus de mettre la clé dans la porte ou vendre toutes les installations de la division Visteon aux États-Unis, achetée l’an dernier par Ford. L’entreprise perd des parts de marché à la vitesse grand V, elle enregistre des pertes monstrueuses et les actionnaires ne semblent plus y croire.