En 2005, le bilan était accablant. Six personnes avaient succombé aux grandes vagues de chaleur, malgré le plan d’alerte-chaleur instauré au début des années 2000. En cette fin juillet, le système est de nouveau pointé du doigt alors que la ville de Toronto reconduit un système similaire. Depuis quelques jours, quatre centres climatisés sont ouverts aux plus démunis. Un chiffre encore insuffisant pour la plupart des professionnels du milieu.
Avec la proximité du lac, les grandes chaleurs sont particulièrement étouffantes dans le grand Toronto. La semaine passée, le thermomètre s’est une nouvelle fois affolé, dépassant le seuil des 35 degrés réels pour 49 degrés ressentis, avec un facteur d’humidité atteignant allègrement les 40%. Obligatoirement, chacun y va de sa recette personnelle pour supporter au mieux la moiteur ambiante.
Certains boivent toujours plus d’eau, d’autres en profitent pour redécouvrir les charmes de la journée canapé, ou succombent plus classiquement au plaisir de se baigner dans les lacs et piscines avoisinantes. Des loisirs qui ne sont évidemment pas donnés à tout le monde.
Selon les derniers recensements, la Ville-Reine accueillerait quelque 5 000 à 6 000 sans-abris dans ses rues. Des personnes qui sont parmi les plus exposées aux caprices météorologiques, en hiver comme en été. Pour eux, les solutions n’affluent pas.
En cas d’alerte-chaleur, ils n’ont finalement qu’une porte de secours, en rejoignant l’un des quatre centres de rafraîchissement ouverts pour l’occasion par la ville.