Revoir l’histoire à travers des images d’archives n’intéresse pas Tim Brady. Ce compositeur montréalais s’est réapproprié l’histoire du XXe siècle pour en faire un spectacle intitulé « My XXth century ». Il passe en revue quatre événements clés de la musique et leur redonne vie à travers une composition musicale, visuelle et théâtrale. À chaque fois, il fait le parallèle avec les changements qui se sont opérés dans la société contemporaine.
Le projet est né avec l’écriture de ce qui est aujourd’hui le troisième volet du spectacle, l’hommage à Rosa Luxembourg, une philosophe et révolutionnaire Allemande, née en Pologne, assassinée le 15 janvier 1919 pendant la Révolution allemande, lors de la répression de la Révolte spartakiste de Berlin, par des miliciens d’extrême droite et des vétérans de la Première guerre mondiale. Elle est devenue un personnage célèbre de la lutte révolutionnaire, en 1992, le peintre québécois Jean-Paul Riopelle a créé une énorme fresque de trente tableaux intitulée Hommage à Rosa Luxemburg.
Moments clés du XXe siècle
Très satisfait de la réussite de ce projet, Tim Brady se lance dans l’extension du projet à tout le XXe siècle en prenant des moments clés, comme par exemple l’émergence des Beatles ou encore le premier musicien jazz noir autorisé à jouer avec des blancs, sur un pied d’égalité, et pour finir l’œuvre de Dmitri Shostakovich.
Tout le travail consiste à mettre en perspective les liens entre ces morceaux choisis du XXe et les tendances sociales de l’époque. Il ne faut pas voir le spectacle comme un ensemble de reprise, «il y a uniquement de la musique de Tom Brady», précise l’intéressé. Il poursuit: «ce n’est pas une thèse doctorale, ce sont les choses qui m’ont touché au XXe siècle».
Il nous livre quelques indications pour mieux faire comprendre sa démarche: Ce qui m’a frappé avec l’arrivée des Beatles, c’est que c’était la première fois où la télévision devenait omniprésente. On ne parlait que d’une chose, les Beatles. Le monde était vraiment relié. L’information était partout, tout le temps. C’est le début de l’autoroute de l’information. Elvis aussi était connu, mais surtout en Amérique du Nord. Les Beatles ont joué au Japon, en Malaisie.»