Parti au Japon pour enregistrer un premier album solo en 2001, Laurier Tiernan, 35 ans, n’est toujours pas revenu dans son Alberta natale. Il y mène une vie d’artiste comblé, en passe de réussir son pari, vivre de son statut de travailleur musical. Après plusieurs participations dans des groupes punk, Laurier monte, en septembre 2007, sa propre formation, Tiernan, au sein de laquelle il peut vraiment imprimer sa couleur musicale. Le travail paie, le groupe obtient une certaine renommée. Tiernan devrait passer le mois de septembre en studio pour enregistrer son premier disque.
Laurier Tiernan a toujours voulu concilier la musique et d’autres emplois plus sécurisants au niveau financier. Finalement, il a franchi le pas et depuis, la réussite pointe le bout de son nez. Laurier chante depuis son plus jeune âge: «J’étais dans une chorale à l’école élémentaire. Mon grand père était violoniste. Il chantait tout le temps et cela m’a donné envie de chanter aussi.»
L’adolescence lui fait découvrir le courant musical punk et les groupes légendaires comme les Sex Pistols ou les Velvet Underground. «Ces groupes m’ont beaucoup inspiré. Pour moi il y deux genres d’artistes, les vedettes et les créateurs. Eux ont créé quelque chose.» S’il a toujours été intéressé par le Japon, son départ n’était pas spécialement prévu. Lauréat du gala provincial de Vancouver en 2001, Laurier Tiernan obtient son diplôme d’ingénieur du son et pense bénéficier d’un poste en Pennsylvanie mais des problèmes financiers surviennent et l’opportunité s’envole.
Un ami qui avait signé un contrat au Japon lui propose d’enregistrer un disque en partenariat avec sa maison de production. Laurier tente le pari et quelques années plus tard, on le retrouve toujours au Japon, marié, le succès lui tendant les bras. Bel exemple de pari réussi.
Tout n’a pas été facile pour Laurier, son implication dans plusieurs groupes de musique ne lui ont pas permis de s’épanouir musicalement, «de trouver vraiment sa voie», selon lui. Aujourd’hui, son groupe, Tiernan, est un des premiers groupe à être diffusé à la radio japonaise sans l’appui d’une grosse maison de disque. La formation, qui fêtera son premier anniversaire en septembre 2008, possède un calendrier chargé. Un vidéoclip, un film télévisé et un album à enregistrer, voilà tout ce qui doit être bouclé avant fin octobre. «On aimerait lancer le clip avant les élections américaines puisque le titre à a voir avec la politique des États-Unis», explique Laurier.