La ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, planche sur une «stratégie numérique» pour les médias, les arts et la culture, qui devrait être dévoilée cette année et face à laquelle se positionnent déjà les joueurs importants de l’industrie, comme le Groupe Média TFO.
Son pdg Glenn O’Farrell participait la semaine dernière à Ottawa à la rencontre nationale annuelle Prime Time des quelque 600 leaders du film, de la télévision et des médias interactifs – la ministre Joly y est passée – où il a présenté formellement son nouvel énoncé de positionnement stratégique: «Numérique, Éducatif et Francophone».
«C’est vrai que ça fait un moment qu’on décrit ainsi la nature et la mission de TFO», indique Glenn O’Farrell en entrevue à L’Express. «Mais nous confirmons ici notre ambition dans l’univers du numérique et notre offre unique et exceptionnelle de contenus éducatifs et culturels pouvant contribuer à la réalisation des grands objectifs de l’éducation en langue française et du bilinguisme au Canada.»
En ce 150e anniversaire de la Confédération canadienne, dit-il, «nous avons la capacité créative de contribuer à la réalisation des objectifs en matière d’économie numérique du gouvernement de l’Ontario et du gouvernement du Canada», surtout ceux qui visent la promotion du bilinguisme.
TFO est «fin prêt à relever de nouveaux défis»… avec un nouveau modèle de financement que pourrait favoriser, espère-t-il, la future stratégie numérique fédérale. Son budget actuel de 40 millions $ vient principalement du ministère ontarien de l’Éducation (35 millions $), mais depuis quelques années déjà la portée de TFO déborde des frontières de la province.