Le télétravail dans la fonction publique fédérale est là pour de bon. Il aura fallu une pandémie mondiale pour provoquer ce que de nombreux employés réclamaient depuis une décennie. Enfin, diront plusieurs, il est possible de travailler à la maison et d’éviter les interminables bouchons de circulation sur les autoroutes de la capitale du Canada.
«Absolument», lance la vice-présidente de l’exécutif national de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), Magali Picard. «Le télétravail est là pour rester. On voit, aujourd’hui, la fonction publique de demain.»
À la mi-mars, les employés craignaient de voir «planter» les réseaux informatiques internes, qui n’avaient jamais été autant sollicités de toute l’histoire de la fonction publique fédérale.
Avec un peu de recul, le syndicat admet que le système a tenu bon. «Avant la pandémie, le télétravail était une réalité seulement dans certains ministères», dit Mme Picard. «Aujourd’hui, c’est généralisé.»
120 000 fonctionnaires
Il ne faut pas s’attendre à voir revenir les quelque 120 000 fonctionnaires fédéraux dans les édifices de la région de la capitale dès la rentrée du mois de septembre. Ce n’est plus un secret pour personne. Les fonctionnaires qui peuvent faire du télétravail en ce moment doivent songer à aménager un bureau digne de ce nom, chez eux.