Établie en 1991, la Loi sur la radiodiffusion est d’une autre époque. Pas adaptée à l’ère du numérique, elle ne défend plus correctement les acteurs du paysage radiophonique et télévisuel canadien. Un groupe de sept experts aura la lourde tâche d’examiner la loi et de dresser un cadre légal afin de la moderniser.
C’est par cette loi que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) régit la diffusion et la programmation sur les ondes. Elle permet d’accéder à du contenu canadien et permet aux diffuseurs d’exercer leurs activités.
Sans elle, le paysage médiatique serait soumis à la seule loi du marché. Et pour des médias qui s’adressent à des auditoires limités comme les francophones en situation minoritaire, cela serait catastrophique.
«On ne peut pas simplement se fier à la loi du chiffre», avance Pierre Trudel, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et membre du comité chargé d’examiner la loi.
Défendre les médias en français
Un comité consultatif composé de sept experts a été mandaté par le gouvernement fédéral en juin dernier et leur rapport est attendu pour janvier 2020.