La question de la protection de la vie privée face à l’émergence des nouvelles technologies se pose depuis une soixantaine d’années déjà, mais on a atteint aujourd’hui «un point de non-retour», selon le professeur de communication Evan Light à Glendon, le campus bilingue de l’Université York.
«C’est plus dangereux, car la technologie nous dépasse», dit-il en entrevue à L’Express. «Cela se voit particulièrement avec l’intelligence artificielle, car on ne connaît pas son impact sur la vie privée.»
Il prévient que le développement des technologies avance vite, mais pas les politiques ou la philosophie. «L’être humain est envahi par les nouvelles technologies, mais le savoir suit lentement», résume-t-il.
De la théorie à la pratique
En ce moment, «on travaille sur la circulation des savoirs par le biais des violences qui touchent l’homme. On parle ainsi des violences contre les femmes, du racisme et des problèmes liés à la protection de la propriété intellectuelle, tout en les reliant à la communication», nous explique-t-il.
Evan Light précise que l’objet de son enseignement est de «créer une connexion entre tous ces sujets permettant aux étudiants d’acquérir des exemples pratiques de protection de la vie privée».