Il est six heures. C’est l’heure de l’apéritif. Après une journée de travail et de tension, un bon verre de vin ou un petit scotch va vous donner l’euphorie nécessaire pour finir la journée et peut-être vous endormir devant la télévision ! Nous sommes bon nombre à être ainsi des drogués.
La drogue est une substance sédative, comme l’alcool, l’opium, le haschich, ou excitante, comme le café, le thé, la cocaïne. Le vin peut aussi commencer par exciter avant d’endormir. Il y a des drogues nécessaires pour calmer la douleur ou rétablir une fonction physiologique. La médecine moderne nous comble de ce côté-là.
Les vieilles gens finissent leur vie avec des sacs de pilules. Une pour la tension, une pour la mémoire, une pour l’équilibre, une pour la vue, une pour le rhume, deux pour le cœur, trois pour la sciatique, quatre pour les rhumatismes… Certaines personnes font de leurs remèdes une pratique sacro-sainte.
«Ça, c’est tout de même meilleur!»
Il y a des rites ! Je revois mon grand-père avec sa boîte de Lithinés du Docteur Gustin, destinés à calmer les maux d’estomac que lui infligeait l’abus du bon vin. C’était toute une cérémonie de le voir ouvrir, comme un trésor, la boîte de métal contenant les fameux sachets.
Il en versait deux dans un verre d’eau, qui se mettait à pétiller. Cela fait, il avalait le breuvage en faisant la grimace. Un verre de rouge suivait avec commentaire: «Ça, c’est tout de même meilleur !»