
Nationalisme ≠ suprémacisme
Donald Trump s’est proclamé «nationaliste», le mois dernier, au cours d’un de ses fameux ralliements partisans, ainsi que sur Twitter. «Il existe un mot qui n’est plus à la mode», a paru réfléchir tout haut le président américain. «Ça s’appelle un nationaliste… Vraiment, on n’est plus censé utiliser ce mot? Eh bien, vous savez ce que je suis? Je suis un nationaliste.» Jusqu’à maintenant, les politiciens américains se disaient plutôt «patriotes». Évidemment, parce que Trump l’adopte, «nationaliste» devient automatiquement synonyme de «raciste» ou de «suprémaciste» pour ses détracteurs. Pas péjoratif «Nationaliste» n’est pas péjoratif dans la francophonie canadienne: c’est même […]

Les Américains sont mûrs pour le multipartisme
La popularité inattendue du socialiste Bernie Sanders, qui a bien failli devancer Hillary Clinton dans la course à l’investiture présidentielle du Parti démocrate, et celle de l’iconoclaste Donald Trump, qui a réussi à battre les Bush, Kasich, Cruz et autres Fiorina du Parti républicain, marquent peut-être la fin du bipartisme aux États-Unis. Les Républicains, d’abord, se retrouvent fracturés entre l’ancienne élite conservatrice «constitutionnaliste» et les nouveaux électeurs de Trump venus d’une Amérique profonde blanche, ouvrière, masculine, décomplexée, sans autres amarres idéologiques que le «patriotisme», inquiète pour sa sécurité et ses perspectives économiques. Chevauchant ces deux camps, mais minoritaires et en […]