L’écrivain franco-ontarien «racisé»: encore beaucoup de non-écoute
La notion de «race» et les discours qui l’entourent soulèvent encore les passions dans la société canadienne. Le sujet s’est invité à la 3e édition du Salon du livre afro-canadien (SLAC), qui s’est tenu en ligne du 29 octobre au 1er novembre, et a interpellé trois romanciers franco-ontariens. La table ronde, organisée par l’Association des auteurs et auteures de l’Ontario français (AAOF), avait pour titre «Et si la race tuait deux fois?». Il s’agit d’une référence à la thèse soutenue par la sociologue Rachida Brahim à l’Université d’Aix-Marseille en 2017, La race tue deux fois: particularisation et universalisation des groupes ethniquement minorisés dans […]
Monia Mazigh : choisir au lieu de subir
Le besoin d’indépendance et de liberté des femmes tunisiennes dans les années 1940-1970 est au cœur de Farida, troisième roman de Monia Mazigh qui a immigré au Canada en 1991. Elle vit maintenant à Ottawa, après avoir lutté pour libérer son époux, Maher Arar, déporté en Syrie. L’action du roman commence en 1941, à l’époque où la Tunisie est un protectorat français marqué par une culture arabo-musulmane qui nie le pouvoir des femmes, voire le moindre rêve d’indépendance. Ironiquement, on assiste à l’indépendance du pays, mais pas à celle des femmes. Mariage forcé Le personnage éponyme est forcé par son […]