Après avoir connu des emplois bien rémunérés et valorisants il y a déjà sept ans, à 49 ans j’ai acquis le statut de sans-emploi.
La première réaction lorsque l’on perd son gagne-pain est de prendre un peu de recul afin de bien encaisser le coup. Il est d’ailleurs essentiel de le faire car il s’agit d’accepter le deuil d’une occupation, de la présence de collègues et de faire face à l’insécurité financière qui nous guette.
Après quelques semaines on est habituellement près à entreprendre la recherche d’un nouvel emploi. Là les choses se compliquent. Premièrement, les emplois sont rares, surtout si vous possédez un statut de généraliste. Avec l’âge, les diplômes collégiaux et universitaires perdent de la valeur. Le travailleur que vous étiez à 20 ans n’est plus celui que vous êtes à 55 ans.
Bien sûr vous avez l’expérience, mais celui ou celle qui vous recevra en entrevue aura 35 ans et nulle envie d’engager quelqu’un de 20 ans son aîné. Premièrement parce qu’il existe entre lui et vous des différences culturelles importantes et aussi parce que votre expérience peut lui faire craindre des affrontements qui mineraient son autorité.
Je me rappelle avoir en l’espace de 40 jours passé neuf entrevues pour des postes pour lesquels j’étais plus que compétent. Évidemment, à aucun endroit ma candidature ne fut retenue. Seuls deux comités de sélections sur neuf ont daigné communiquer avec moi afin de me remercier de mon intérêt pour leur organisme ou compagnie et me prévenir que ma candidature n’avait pas été retenue.