Réponse à l’article d’Aurélie Lebelle «Brian Mulroney et François Mitterrand: l’âge d’or des relations franco-canadiennes» publié dans L’Express du 14 novembre.
En premier lieu la question concernant les îles Saint-Pierre et Miquelon. Simpliste à l’extrême, elle ne devrait pas être ainsi posée à un ancien Premier ministre mais à un historien, ou à un journaliste qui aurait étudié le sujet. Je me permets donc de vous répondre au nom de la vérité -historique.
Saint-Pierre et Miquelon, collectivité territoriale de la République française, dernier bastion de la France en Amérique du Nord, possédait autrefois une économie centrée sur la pêche à la morue, comme sa voisine toute proche, l’île de Terre-Neuve.
Or la pêche sur les bancs de Terre-Neuve a toujours été gérée par des technocrates et des politiciens fédéraux avec les résultats que l’on connaît. Mettre la faute sur la surpêche étrangère a toujours rapporté des voix sur le plan provincial et fédéral, et les premiers coupables n’étaient certainement pas les pêcheurs des îles Saint-Pierre et Miquelon. L’abus des ressources halieutiques des bancs de Terre-Neuve fut causé par de nombreuses nations dont l’Espagne, le Portugal, la Corée, le Japon, et d’autres encore.