Succès mérité pour le premier match des Improbables

Niaise pas avec les mots!

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Publié 13/03/2012 par Guillaume Garcia

Les Canadiens de Montréal ne feront certainement pas les séries cette année, mais ils peuvent se rassurer, les rouges (de Toronto) ont remporté une victoire de prestige pour leur premier match contre les bleus (les Leafs?) mardi soir dans l’antre du Fox and Fiddle, aréna bruyante qui accueillera désormais, un mardi sur deux, les matches de la ligue d’improvisation francophone Les Improbables.

Les ligues d’impro sont nées au Québec, mais s’exportent maintenant en Europe, en Amérique du Nord, et donc aussi, à Toronto, en français s’il vous plaît.

Impro #101

Chaque match, divisé en trois périodes de cinq impros, oppose deux équipes, rouge ou bleue, sous les ordres d’un arbitre. Les règles s’apparentent à celles du hockey, avec des pénalités pour rudesse, retard de jeu, etc.

L’arbitre annonce une catégorie d’impro, mixte ou comparée (les deux équipes jouent ensemble ou chacune leur tour), le nombre de joueurs pouvant participer par équipe et la durée.

Chaque équipe se réunit ensuite en caucus pour décider de la stratégie à mettre en place. La suite appartient aux joueurs.

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Trois formations ont été mises en place par Les Improbables, mais lors de chaque match, une des équipes fournit le corps arbitral. Pour la première rencontre, l’équipe de Barbara-Audrey Bergeron (en bleu) affrontait celle de Sonia D’Amico (en rouge).

Guillaume Touzel-Bond, capitaine de la troisième équipe jouait le rôle d’arbitre. Les équipes sont composées de cinq joueurs, dont beaucoup avaient déjà participé aux ateliers d’impro de Sonia d’Amico à Second City.

Une belle première

«On avait un bassin de joueurs grâce aux ateliers. C’est une petite communauté», explique la capitaine rouge. «On s’est dit: ‘Et si on jouait pour de vrai?’.»

Cette première expérience des Improbables a largement comblé la comédienne professionnelle. «Ça a été au-delà de mes espérances. De voir le public et les joueurs se donner comme ça. C’est tout ce qu’on veut.»

Ravie de se faire «challenger» par des amateurs-débutants, Sonia veut pouvoir également les aider. «On devient maternelle!», s’exclame-t-elle. «Ça me rappelle aussi les bases, l’écoute, la générosité. Je vais me nourrir de l’autre.»

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Même constat de la part de Guillaume Touzel-Bond qui nous a fait part de son «soulagement» après le succès de cette première.

«Il y a 21 ligues à Montréal, et quand il y a cinquante spectateurs c’est un exploit! Nous on l’a fait pour la première. Mais le vrai test sera dans deux semaines (mardi prochain, ndlr). S’il y a un aspect original dont peut se targuer la troupe, c’est d’avoir su rassembler des francophones venant de chaque côté de l’Atlantique, ce qui réjouit Mathieu Saint-Laurent, ancien pratiquant d’impro au Québec, membre de l’équipe de Sonia d’Amico et élu étoile du match par l’arbitre: «On n’a pas les mêmes références culturelles, mais c’est bien de jouer avec nos différences. J’ai adoré l’énergie des joueurs ce soir.»

Si la victoire finale est revenue aux rouges lors de ce premier match, c’est toute l’équipe des Improbables qui en ressort grandie et plus expérimentée.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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