Stimuler ou ralentir l’économie?

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Publié 25/04/2006 par Gérald Fillion

Jusqu’où le prix du baril de pétrole peut grimper? À quel niveau peut-on prévoir le prix de l’once d’or d’ici la fin de l’année? Les autres métaux vont-ils encore progresser? Et le dollar canadien? Et que dire du S&P/TSX, l’indice principal de la bourse de Toronto, qui est à un niveau record et qui s’est apprécié de 10% depuis le début de l’année, de 21% l’an dernier, de 12% en 2004 et de 26% en 2003?

Bref, plusieurs questions qui poussent les économistes à se demander quel sera l’impact économique d’une chute éventuelle des métaux ou d’une hausse continue du prix du pétrole.

Le Fonds monétaire international est d’avis que la hausse des métaux et l’essor des pays émergents comme le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine vont provoquer une hausse plus importante du PIB mondial cette année.

Toutefois, si les prix du pétrole continuent de monter, la croissance sera moins forte. La banque TD, la semaine dernière, a dit qu’elle s’attendait à une chute de 20% des prix des métaux et du pétrole lorsque les cours auront atteint leur plus haut cette année.

L’économie américaine devrait ralentir et la spéculation est beaucoup trop grande pour que ces hausses de prix tiennent sur une plus longue période. Quel est le vrai scénario? C’est ce qu’on va voir. Ce qu’on sait toutefois, c’est que les tensions en Iran et au Nigéria et la demande grandissante pour le pétrole et le gaz naturel peuvent à la fois stimuler et ralentir l’économie. La demande stimule, mais ces prix très élevés de l’énergie pourraient créer des pressions importantes sur l’inflation, les taux d’intérêt et incidemment sur la croissance économique.

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GM: un peu d’espoir

General Motors annonce encore des pertes, mais la direction se dit optimiste. Au premier trimestre, le premier constructeur mondial d’automobiles a enregistré une perte nette de 323 millions $ US comparativement à une perte de plus de 1 milliard $ US à la même période en 2005. GM s’est entendu récemment avec ses syndicats en plus de réduire ses coûts d’assurance-santé.

Toutefois, ses parts de marché continuent de baisser aux États-Unis. Les résultats du premier trimestre sont attribuables en bonne partie à la hausse des ventes en Amérique latine et en Asie. Les ventes mondiales de GM ont progressé de 4,4%, mais elle ont retraité de 5,1% aux États-Unis.

Inco: baisse de profits

Les dirigeants d’Inco se sont montrés optimistes eux aussi quand aux résultats de l’ensemble de l’exercice 2006, mais le premier trimestre de l’entreprise a été difficile. Les trois premiers mois de l’exercice ont été marqués par du vandalisme aux installations d’Inco en Nouvelle-Calédonie.

Le processus d’acquisition de Falconbridge est beaucoup plus lent que prévu. Inco discute toujours avec les autorités réglementaires aux États-Unis et en Europe. Profits nets donc de 202 millions $ US, un recul de 36% en raison des coûts de production qui ont été élevés et des prix du nickel et du cobalt plus bas que prévu.

Fairmont: c’est fait!

Les actionnaires de la chaîne hôtelière Fairmont ont approuvé la vente du groupe au prince saoudien Al-Waleed Ben Talal. Ils ont voté à plus de 98% en faveur de la transaction, évaluée à près de 4 milliards $ CAN. La Cour supérieure de l’Ontario a aussi approuvé la transaction. Les détenteurs d’une partie de la dette de Fairmont, qui étaient insatisfaits du prix payé, ont finalement retiré leur objection. Les nouveaux acheteurs, Kingdom Hotels International et Colony Capital, ont légèrement bonifié de 675 000 $ leur offre portant sur les obligations.

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Gérald Fillion anime Capital Actions à RDI, du lundi au vendredi à 18h30.

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