Vitalité économique, développement durable et justice sociale: Stéphane Dion a présenté les trois piliers de son programme au Club canadien de Toronto mardi dernier. «L’économie et le social doivent désormais être liés à l’enjeu du XXIe siècle: la réconciliation du développement économique avec les capacités de notre planète», a soutenu le candidat à la course au leadership du Parti libéral du Canada (PLC).
Sa candidature à la direction du PLC avait surpris l’automne dernier. On le croyait incapable de rallier l’esta-blishment du Parti libéral derrière lui. Mais voilà que Stéphane Dion, seul candidat québécois à la direction du PLC, s’est doucement hissé dans le peloton de tête. Selon le sondage Ekos-La Presse-Toronto Star dévoilé la semaine dernière, M. Dion récolte 17% des intentions de vote des délégués au premier tour et 27% au second. Le père de la Loi sur la clarté référendaire talonne ainsi les deux meneurs: Michael Ignatieff et Bob Rae.
«J’ai de grandes ambitions pour le Canada», a répété Stéphane Dion devant les quelque 120 convives du Club Canadien. «Je ne veux pas que nous manquions la nouvelle révolution industrielle. Et pour ne pas la manquer, il faut d’abord la reconnaître», a-t-il expliqué, faisant allusion à l’économie durable.
Stéphane Dion, candidat vert du Parti libéral? «Oui, je le suis. Rouge et vert. Je suis le candidat pour l’économie. Je crois que l’économie, pour être efficace au XXIe siècle, doit être durable. Elle doit être pensée à long terme», répond Stéphane Dion en entrevue.
Pour y arriver, il compte notamment établir un lien direct entre le portefeuille des citoyens et l’avenir de la planète. «Je veux qu’on ait des baisses d’impôts, mais qu’elles soient liées à des bons comportements environnementaux. Vous achetez des produits qui sont efficaces sur le plan énergétique? J’aimerais vous donner des baisses d’impôts pour vous encourager.»
Un projet ambitieux, conçoit le candidat, mais qui pourrait être mené à terme en s’appuyant sur l’ensemble des forces vives canadiennes, notamment grâce à une meilleure intégration des autochtones, des femmes et des jeunes à la vie politique canadienne.