L’enluminure est un art discret, presque confidentiel en dehors des cercles de spécialistes, et il fait rarement l’objet d’une exposition de grande classe et d’un ouvrage qui nous permet d’en prendre connaissance et d’étudier à loisir ces figurines décoratives.
C’est pourtant ce qu’a fait la ville d’Angers, en France, en organisant l’exposition Splendeur de l’enluminure et en publiant, avec un éditeur, un magnifique ouvrage, qui sous le même titre, nous présente des textes et des reproductions d’une très grande qualité, et que les amateurs d’art et les collectionneurs de livres d’art s’arrachent, étant donné la rareté d’une telle publication.
L’enluminure
Le mot provient du latin illuminare, rendre lumineux, et s’applique aux illustrations peintes qui ornent d’abord des parchemins.
«Il s’agit d’une peau de vache, de mouton ou de chèvre tannée, grattée, poncée et blanchie à la craie. Bien qu’onéreux, le parchemin présente l’immense avantage de pouvoir être fabriqué partout! Sa diffusion puis sa généralisation au cours du Moyen Âge conduisent à une conception révolutionnaire de la mise en page du texte ainsi qu’au développement d’un nouvel art décoratif: l’enluminure.» (Catherine Auguste, Histoire de l’enluminure)
Plus raffinée est l’utilisation du vélin, très fine peau de veau mort-né, recherché pour ses qualités par les calligraphes et les enlumineurs, qui apparaît vers la fin du Moyen Âge.