Les carnets de l’underground, de Gabriel Cholette, est le cinquième titre à paraître dans la collection Queer aux Éditions Triptyque. Attendez-vous à un cocktail d’excès, de décalage, de provocation, d’hybridité et de déviance, le tout dans un langage tantôt cru tantôt poétique.
@carnetunderground
Gabriel Cholette a sillonné les scènes new-yorkaise, berlinoise et montréalaise de l’underground LGBTQ à la recherche de matériau littéraire qu’il a travaillé selon les codes d’Instagram.
Mais comme il y a des choses qui se partagent assez mal en «stories» de 15 secondes, Cholette a créé le compte @carnetunderground qui lui a permis d’écrire librement des chroniques sans choquer sa famille.
Sexe anonyme
Je note, en passant, que la dédicace du livre se lit comme suit: «Envoyez pas ça à ma mère.» Le recueil est issu de ces chroniques. Le thème du sexe anonyme d’un point de vue queer a inspiré Jacob Pyne dans sa trentaine d’illustrations homoérotiques.
Le texte regorge de mots anglais qui ne figurent pas en caractères italiques, confirmant que cela fait naturellement partie d’une façon de s’exprimer. On lit donc «striker une conversation, faire un move, prendre le shortcut, ce genre d’event, complètement black out, mon look de gobelin says otherwise, les randoms one night stands», etc.