Le fait que quatre astronautes — trois Américains et un Japonais — soient partis récemment pour la station spatiale internationale, à bord d’une capsule et d’une fusée construites par la compagnie SpaceX, rappelle qu’un lent virage en faveur de l’entreprise privée est en cours dans les vols spatiaux habités.
Russes et Américains
Depuis le tout premier vol du Soviétique Youri Gagarine en 1961, tous les astronautes ont voyagé à bord de fusées construites sous l’égide des agences gouvernementales — la NASA aux États-Unis ou RosKosmos en Russie.
Des fusées Apollo jusqu’aux fusées Soyouz en passant par les navettes spatiales, c’était l’argent public qui était au cœur de ces décisions, motivées notamment par la course aux armements et aux meilleurs missiles.
La première exception avait été le vol de la fusée Falcon 9 de SpaceX en mai dernier, qui avait mené deux astronautes là-haut. Ce lancement, également de SpaceX, est considéré comme le premier vol «opérationnel» de Falcon 9 et de sa capsule Dragon, parce qu’il ne s’agit plus que d’un simple vol d’essai.
Toujours de l’argent public
Mais il reste que c’est encore de l’argent public: SpaceX, la compagnie fondée par le milliardaire Elon Musk, ne se serait jamais lancée dans cette aventure s’il n’y avait pas la garantie de contrats gouvernementaux à la clef.