Bien qu’elle soit née à Montréal, d’un père franco-belge et d’une mère germano-hollandaise, Laurence n’a jamais vécu au Québec. Elle n’avait que six mois lorsque sa famille retourne vivre en Belgique au début des années 1960.
Laurence connaît une vie familiale heureuse au sein de la grande bourgeoisie, jusqu’au suicide incompréhensible de son père lorsqu’elle a 18 ans. «Ma mère ne s’en est jamais vraiment remise», confie-t-elle. Courageusement la jeune femme se relève du drame et entreprend ses études en sciences politiques à l’Université catholique de Louvain. Elle y fait la rencontre de Thierry, fils unique issu d’une richissime famille aristocrate.
Les deux jeunes adultes follement amoureux, se sont rapidement mariés. Leur union dure sept ans au sein des coulisses pernicieuses de l’aristocratie belge. «Bien élevée, éduquée, de belle apparence et discrète, j’étais la candidate idéale selon les parents de Thierry», cite Laurence. «Mais ce fut l’horreur pour moi de vivre auprès de ces gens frivoles, sans morale ni scrupules, rien à voir avec la noblesse d’âme que j’espérais trouver».
A 29 ans, après avoir obtenu son divorce en 1987, Laurence quitte la Belgique pour s’établir à Nice (France). «J’étais complètement dévastée, j’avais terriblement soif de réfléchir pour me redonner un nouveau souffle, trouver les vraies réponses au sens de la vie», confie-t-elle. Optant pour la méditation, Laurence entreprend une démarche spirituelle auprès d’un Ashram dans le département du Gard (Sud de la France) que lui conseille une amie.
Cet Ashram a pour vocation de transmettre l’enseignement de feu l’auteur et grand reporter français Arnaud Desjardins, que lui-même a reçu en Inde et dont il a témoigné dans ses livres. Il propose «une voie de connaissance de soi et de réconciliation intérieure qui conduit à s’ouvrir aux autres et à incarner l’intégrité dans sa vie quotidienne.»