Ce n’est pas tous les jours que Toronto reçoit la visite d’un grand du théâtre comme Peter Brook. Le célèbre metteur en scène était de passage la semaine dernière afin de présenter Sizwe Banzi est mort sa plus récente création.
La pièce tenait l’affiche du 18 au 22 avril dernier dans le cadre du New World Stage au Harbourfront Centre.
Peter Brook en a également profité pour donner une conférence informelle devant une centaine d’étudiants et d’artisans de la scène. L’homme de 82 ans a alors parlé avec simplicité de son travail de recherche théâtrale et de ses collaborations avec des artistes de toutes les provenances, du Japon jusqu’au continent africain. Avec Sizwe Banzi est mort, Brook renoue avec l’Afrique, région du monde pour laquelle il a une affection particulière.
La pièce Sizwe Banzi est mort a été écrite en 1972 par les auteurs sud-africains Athol Fugard, John Kani et Winston Ntshona et fait partie de ce qu’on appelle le Théâtre des Townships. Né dans ces ghettos à l’époque de l’Apartheid alors que le théâtre était interdit à la population noire, le théâtre des Townships était, par le simple fait d’exister, hautement politisé.
On y parlait, souvent avec humour, de la dure réalité de la vie sous un régime inhumain. C’était un théâtre du moment présent, branché sur la vie et sur l’expérience d’une communauté.