Un lieu abandonné peut-il avoir une seconde vie? C’est la question à laquelle souhaite répondre Colin Savage, photographe de la Saskatchewan fasciné par les espaces vides.
L’exposition Si ces murs pouvaient parler, jusqu’au 12 avril à la galerie Pierre Léon de l’Alliance française de Toronto, nous plonge dans la vie du mobilier urbain et nous invite au mariage forcé de l’industriel et de la nature.
Une vision poétique de l’abandon
La peinture pèle, le fer rouille, le plafond s’effondre, le lichen se propage… La nature reprend ses droits et colonise l’urbain. L’environnement fabriqué par l’homme succombe finalement aux forces naturelles.
Ce déclin graduel paraît mélancolique et beau dans l’objectif du photographe. Les photos nous évoquent un sentiment de sérénité alors qu’elles traitent de l’abandon.
De Détroit à Toronto, l’oeil aguerri de Colin Savage nous fait découvrir des lieux abandonnés par l’homme et nous invite à questionner notre rapport au temps.