Après avoir fait reculer depuis un siècle le sexisme dans la plupart des secteurs de la société, y compris la médecine, serait-il possible qu’il soit encore présent dans les livres d’anatomie? Des auteurs l’ont prétendu ces dernières années.
Un corps imparfait
Dans une étude du langage employé dans les textes destinés aux étudiants en médecine de 1890 à 1989, deux chercheuses du Nebraska rappelaient que les anatomistes avaient, depuis toujours, considéré que le corps masculin était supérieur au corps féminin.
En fait, chez les Grecs de l’Antiquité, les femmes étaient vues comme des hommes imparfaits.
Ainsi, les anatomistes croyaient que le vagin et l’utérus étaient l’équivalent du pénis et du scrotum, leur position étant simplement inversée. De plus, les ovaires n’avaient pas de nom spécifique et étaient désignés comme des testicules féminins.
Sexisme: distincte ne veut pas dire égale
Il faut attendre la fin du 17e siècle pour commencer à considérer que l’anatomie des femmes est complètement distincte de celle des hommes. Cela ne s’applique pas uniquement au système reproducteur, mais à l’ensemble du corps.