En octobre 2006, le comité français de la ville de Toronto réussissait, après des années de pression, à faire adopter une résolution par le comité exécutif de la ville pour qu’un rapport se penche sur l’offre de services en français.
Plus précisément, la résolution demandait d’évaluer la possibilité d’ouvrir un bureau spécifiquement dédié aux services en français pour la ville, à l’image de ce qui existe à Ottawa. Cinq mois plus tard, le verdict tombe. Dans le rapport qui a été déposé au comité exécutif lundi, aucune recommandation ne vient appuyer la demande de création d’un bureau et qui plus est, aucun argent ne sera investi pour améliorer les services offerts aux citoyens francophones.
Un rapport que le conseiller municipal Adam Giambrone, qui siège sur le comité français de la ville de Toronto, qualifie de décevant. «Je suis content de certains aspects du rapport, mais je suis globalement déçu car le rapport ne recommande pas la création d’un bureau pour les services en français.» Une décision motivée par le fait que le gouvernement provincial ne finance que de manière temporaire ce type d’initiatives.
Du côté du comité français de la ville de Toronto, la déception fait place à un vague optimisme. «C’est un début», soutient Érik Larose, porte-parole du comité français pour le dossier des services en français à la ville de Toronto.
Celui-ci tient d’ailleurs à troquer le rôle de «demandeur» pour être plutôt perçu comme un collaborateur par la ville de Toronto. «On ne veut pas juste demander. L’important c’est qu’on continue à collaborer pour améliorer les services en français, et c’est également la vision de la ville.»