Se donner les moyens…

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Publié 18/12/2007 par Gérald Fillion

Plus que jamais, les instances encadrant et surveillant les entreprises ont besoin de moyens au Canada.

Il est gênant de constater que c’est aux États-Unis que Conrad Black a été accusé, jugé, condamné. L’homme d’affaires, qui a fait carrière d’abord au Canada, a été condamné aux États-Unis à 6 ans et demi de prison pour fraude à l’occasion d’un procès fort couvert par les journaux de Toronto.

Au Québec, le verdict de culpabilité de Vincent Lacroix, ex-pdg de la firme de gestion Norbourg, a donné lieu à une série de critiques sur la rapidité d’exécution de l’Autorité des marchés financiers.

Pourquoi l’AMF et la GRC ont-elle attendu si longtemps avant d’agir et de procéder à des perquisitions dans les bureaux de Norbourg en août 2005? Pourquoi? Parce qu’elles n’avaient pas les moyens nécessaires pour agir vite et efficacement.

Pourquoi le dossier Nortel au Canada ne débouche pas sur des accusations? Pourquoi les dirigeants canadiens véreux ont-ils plus à craindre des règles et de la justice américaine que celles du Canada?

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Comme le souhaite le gouvernement du Québec, il serait souhaitable d’harmoniser les forces d’enquêtes policières au Canada en matière de crimes économiques afin de se donner un système qui ne permet plus de passe-droits pour les hauts dirigeants de sociétés. Il en va de la confiance des épargnants et d’une économie entrepreneuriale saine, prospère et juste.

De l’argent pour les manufacturiers

Les secteurs manufacturier et forestier sont au nombre des priorités du gouvernement de l’Ontario.

Dans son énoncé économique présenté jeudi dernier, le ministre des Finances Dwight Duncan a annoncé une aide de 3 milliards de dollars en subventions et en crédits d’impôt pour stimuler l’économie de la province.

Les entreprises manufacturières et oeuvrant dans les ressources naturelles profiteront de l’élimination de l’impôt sur le capital dès janvier 2008, tandis que les entreprises des autres secteurs auront droit à des crédits totalisant 1,1 milliard de dollars sur 3 ans.

Toronto, ville attrayante

Toronto est la deuxième ville la plus attrayante auprès des investisseurs et des travailleurs au Canada, tout juste après Calgary et devant Vancouver.

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C’est ce qui ressort d’une enquête effectuée par le Conference Board du Canada sur les 27 plus grandes villes du pays. L’organisme a établi sa liste en analysant sept critères: l’économie, l’innovation, l’environnement, l’éducation, la santé, la société et le logement. Calgary est en première place en raison de sa forte croissance économique et la bonne création d’emplois.

Plusieurs villes de l’Ontario se trouvent dans le bas du classement en raison des difficultés du secteur manufacturier.

Toronto avale Montréal

La Bourse de Toronto achète la Bourse de Montréal, une transaction évaluée à 1,3 milliard de dollars. Montréal préserve sa place d’affaire, le marché des produits dérivés et sa direction.

Mais, les décisions viendront de Toronto puisque 13 des 18 administrateurs seront nommés par la Bourse de Toronto. La nouvelle entité sera dirigée par l’actuel pdg du Groupe TSX, Richard Nesbitt.

Le marché de la Bourse de Montréal, les produits dérivés, est un secteur porteur d’avenir. Au troisième trimestre, dans le monde, le marché des produits dérivés a bondi de 27%.

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Joyeuses fêtes, je vous retrouve à la mi-janvier.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet : www.radio-canada.ca/carnet.

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