Réduction des gaz à effet de serre, croissance «propre», nucléaire civil «pour tous»: Nicolas Sarkozy a présenté lundi aux Nations unies des solutions de lutte contre le réchauffement climatique, tout en prévenant que «ne rien faire serait (…) criminel au regard de l’avenir de la planète, quelque soit le continent».
Exhortant lundi «tous les pays développés et les grands pays émetteurs» à s’engager sur «l’objectif de réduire de 50% les émissions des gaz à effet de serre d’ici 2050», le président français a rappelé que l’Union européenne, au nom de laquelle il parlait, s’était fixé «l’objectif ambitieux de réduire (se)s émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2020».
Et de lancer que la France a «inscrit dans sa loi l’obligation de réduire ses émissions de 75% d’ici à 2050».
Alors qu’il s’exprimait sur la question du financement de la riposte à apporter au changement climatique, Nicolas Sarkozy a évoqué de manière inattendue la crise du nucléaire iranien. «La France est prête à aider tout pays qui veut se doter de l’énergie nucléaire civile», a-t-il dit, assurant que «c’est d’ailleurs la meilleure réponse à ceux qui veulent, en violation des traités, se doter de l’arme nucléaire».
«Il n’y a pas une énergie de l’avenir pour les pays occidentaux, et des pays d’Orient qui n’auraient pas le droit d’y avoir accès», a-t-il encore plaidé. «Le nucléaire n’est pas un gros mot, la France a fait le choix du nucléaire, nous ne voulons l’imposer à personne, mais nous disons que dans un univers où dans un siècle il n’y aura plus de gaz, d’ici 40 à 50 ans il n’y aura plus de pétrole.»