Point d’accès, un projet du Centre francophone de santé communautaire de Misissauga, vient de publier une analyse de besoins sur les adolescents de la région de Peel et Halton. Le sondage, effectué sur 554 jeunes des écoles locales, est révélateur d’une situation particulièrement préoccupante. À ce jour, à peine 34% des adolescents francophones scolarisés ont eu accès à un atelier sur la prévention des maladies.
Point d’accès, qui milite pour la démocratisation des services de santé primaires en français, déplore le fait que la situation se soit nettement dégradée depuis les derniers rapports de 1995. C’est du moins le constat effectué par une étude du Centre francophone de santé de Mississauga intitulée Point d’accès à des services de santé primaires en français dans la région de Peel et Halton. Pour y remédier, des animations pédagogiques sont proposées depuis novembre dernier dans les écoles de la région.
Une action légitimée par les résultats de ce sondage effectué sur 554 jeunes en janvier dernier, qui pointe le doigt sur plusieurs phénomènes alarmants. Il y est notamment constaté que 42,45% de ces jeunes sont pénalisés par le manque de services de santé en français, qu’il s’agisse de simples ressources ou de la tenue d’ateliers spécifiques. D’autre part, près des deux tiers d’entre eux souhaiteraient se voir informer sur le stress, quand plus d’un tiers avouent se trouver en difficulté face à la malnutrition ou vis-à-vis des relations parentales et familiales.
Des préoccupations qui, selon Shehnaz Fakim, agente de développement pour Point d’accès, ne sont pas anodines: «Les besoins que nous avons identifiés sont d’autant plus importants qu’ils ne sont pas nouveaux. Nos recherches de 1995 avaient fait ressortir des problèmes sensiblement équivalents, mais le phénomène était moins massif.»