On n’est pas obligé de visiter l’ancienne prison d’Alcatraz quand on passe par San Francisco. Mais au bout de quelques jours, la présence de cette l’île dans la baie, visible de toutes les hauteurs de la ville, à une vingtaine de minutes seulement du traversier de Fisherman’s Warf, devient obsédante.
On tente donc d’acheter des billets sur le site Internet de cette attraction touristique, annoncée à une trentaine de dollars par personne. En haute saison (juin, juillet et août), tous les billets sont vendus plusieurs jours et parfois quelques semaines d’avance!
En réalité, on en trouve facilement pour le lendemain auprès des revendeurs de rue pour 75$. Et, récession oblige, pour remplir les autobus à deux étages qui font visiter la ville, on justifie le tarif en incluant un tour de ville guidée, qu’on n’aurait pas nécessairement acheté, mais qui n’est finalement pas sans intérêt.
Ces «scalpers» installent leurs petits kiosques sur le trottoir dans les endroits les plus fréquentés et réservent vos billets par téléphone. Pas besoin de tout payer d’avance, un dépôt de 20$ suffit. La transaction est complétée en «cash» le lendemain à un autre coin de rue, sous l’oeil d’un ou deux associés…
Mais les billets sont parfaitement valides et permettent de prendre le traversier vers Alcatraz à l’heure indiquée. Une fois sur l’île, l’équipement audio pour visiter les installations est fourni gratuitement et on peut passer autant de temps qu’on le souhaite: les bateaux repartent toutes les demi-heures.
Une visite typique dure de deux à trois heures. Le nombre de visiteurs est limité pour la visite de nuit, annoncée comme une «expérience unique», mais c’est en après-midi que mon fils et moi avons parcouru les ruines de la prison et du petit village des familles des gardiens. Une visite spéciale pour les passionnés d’horticulture est proposée, car l’île abriterait une flore rare.