Quand je vois un robinet goutter quelque part, je fatigue. Quand j’entends le moteur d’un camion municipal tourner pour rien, je fatigue. Quand je croise un jeune qui jette des cochonneries par terre, je fatigue.
Et voilà que j’apprends que par la faute d’une entreprise insouciante, 800 000 litres de pétrole brut s’échappent quotidiennement dans le golfe du Mexique. Huit cent mille!
C’est à en devenir malade. Il est quand même incroyable que BP n’ait pas conçu une valve à toute épreuve qui se ferme automatiquement quand ça tourne mal et qu’il n’ait pas déjà eu en réserve un «couvercle» de confinement comme celui qu’il a construit tout récemment pour emprisonner le pétrole s’échappant du fond marin. Quelle négligence!
Cela dit, il est heureux en un sens que la marée noire se jette sur les côtes des États-Unis plutôt que sur celles d’un pays pauvre, parce que les É.-U., eux, sont assez puissants pour faire rendre gorge aux grandes pétrolières de ce monde. Si l’accident de Tchernobyl était survenu aux É.-U., les centrales nucléaires construites dans le monde seraient deux fois plus sécuritaires qu’elles ne le sont présentement.