Sale pétrole

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Publié 11/05/2010 par Sylvio Le Blanc

Quand je vois un robinet goutter quelque part, je fatigue. Quand j’entends le moteur d’un camion municipal tourner pour rien, je fatigue. Quand je croise un jeune qui jette des cochonneries par terre, je fatigue.

Et voilà que j’apprends que par la faute d’une entreprise insouciante, 800 000 litres de pétrole brut s’échappent quotidiennement dans le golfe du Mexique. Huit cent mille!

C’est à en devenir malade. Il est quand même incroyable que BP n’ait pas conçu une valve à toute épreuve qui se ferme automatiquement quand ça tourne mal et qu’il n’ait pas déjà eu en réserve un «couvercle» de confinement comme celui qu’il a construit tout récemment pour emprisonner le pétrole s’échappant du fond marin. Quelle négligence!

Cela dit, il est heureux en un sens que la marée noire se jette sur les côtes des États-Unis plutôt que sur celles d’un pays pauvre, parce que les É.-U., eux, sont assez puissants pour faire rendre gorge aux grandes pétrolières de ce monde. Si l’accident de Tchernobyl était survenu aux É.-U., les centrales nucléaires construites dans le monde seraient deux fois plus sécuritaires qu’elles ne le sont présentement.

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J’espère que Barack Obama fera tout ce qui est nécessaire pour qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus et que les républicains suivront (c’est possible, maintenant que Dick Cheney n’est plus à Washington, parce que Halliburton, de laquelle l’ex-président républicain a été PDG pendant cinq ans, est un des sous-traitants de la plateforme Deepwater Horizon).

Les grands de l’or noir ne pensent qu’à une chose: faire le maximum de profits pour satisfaire leurs actionnaires insatiables. Voilà pourquoi il faut les OBLIGER à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour éviter les accidents, les désastres écologiques.

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