Sabrer dans les arts et la culture à Ottawa, c’est réduire la qualité de l’éducation partout

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Publié 09/12/2008 par l-express.ca

Les compressions budgétaires envisagées par la Ville d’Ottawa dans ses programmes de financement des arts, de la culture et du patrimoine en vue de son budget 2009 porteraient sérieusement atteinte à la qualité de l’éducation de langue française non seulement dans la Capitale nationale, mais aussi dans l’ensemble de la province, selon l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO).
 
«Les arts jouent un rôle essentiel dans le développement complet de l’enfant, affirme le président de l’AEFO, Benoit Mercier. C’est d’autant plus vrai dans un contexte minoritaire où l’école ne peut nourrir à elle seule le développement identitaire des jeunes francophones.»

«Les enseignantes et les enseignants comptent sur la contribution unique de nos institutions culturelles et artistiques, fait valoir M. Mercier. Lorsque nos élèves assistent à une pièce de théâtre à La Nouvelle Scène, ils ne font pas que se divertir. Ils découvrent les artistes d’ici, ils se reconnaissent dans les textes qu’on leur présente, ils ressentent la vitalité des institutions de langue française et ils constatent qu’il est possible de travailler en français, chez eux. Bref, ils comprennent qui ils sont et développent un sentiment d’appartenance à leur communauté et à leur milieu. C’est là une leçon qui ne s’apprend pas entre les murs d’une salle de classe.»

Selon l’AEFO, les institutions patrimoniales comme le Muséoparc de Vanier offrent également des expériences enrichissantes aux élèves. À titre d’exemple, la tournée de l’exposition La francophonie ontarienne: d’hier à aujourd’hui dans plusieurs écoles de la province a permis aux jeunes de mieux comprendre les jalons importants du développement de leur communauté.
 
L’AEFO souligne aussi que plusieurs des groupes artistiques et institutions culturelles visés par les compressions de la Ville d’Ottawa présentent régulièrement des spectacles et des ateliers dans les écoles ailleurs en Ontario. L’impact des compressions se ferait donc sentir dans toute la province.
 
«De façon plus large, les arts sont une fenêtre sur le monde pour les jeunes, estime M. Mercier. Ils leur donnent des occasions de socialiser, des moyens de communiquer. Ils leur permettent d’explorer leur propre créativité. Les jeunes qui sont exposés aux arts développent leur goût et leur sens critique. Ils seront plus tard, sinon des artistes, des amoureux des arts et des consommateurs de produits culturels.»
 
Pour toutes ces raisons, l’AEFO enjoint les membres du conseil municipal de voter contre des compressions qui auraient un effet néfaste sur des institutions culturelles et patrimoniales vitales pour l’ensemble de la communauté franco-ontarienne.

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