L’embellie des dernières années, et surtout des derniers mois, pour les métaux et les produits énergétiques pousse les entreprises minières à investir et à s’intéresser à des acquisitions et à des fusions.
Certes, les prix des métaux ont chuté la semaine dernière en raison des craintes d’un ralentissement économique qui serait provoqué par une hausse trop prononcée des taux d’intérêt aux États-Unis. Mais, fondamentalement, cette situation mène plusieurs entreprises canadiennes à se retrouver dans le collimateur de sociétés étrangères. Dofasco a été achetée par Arcelor. Noranda est venue tout près de passer à une entreprise chinoise. PetroKazakhstan, elle, a été acquise par la Chine.
Et, voilà que Falconbridge pourrait se retrouver entre les mains de la Suisse Xstrata. L’entreprise a déposé une offre de 16 milliards $ la semaine dernière pour acheter les 80% d’actions qu’elle ne possède pas déjà dans Falconbridge. En ajoutant la part qu’elle détient actuellement, cela porte la valeur de Falconbridge aux yeux de Xstrata à 20 milliards $.
C’est un milliard $ de plus que l’offre bonifiée de la Canadienne Inco. Il n’est pas impossible que l’entreprise européenne achète Falconbridge parce qu’Inco est l’objet, elle-même, d’une offre de Teck Cominco, dont la proposition exclue Falconbridge.
Ce qu’il faut comprendre dans toute cette affaire, c’est qu’il y a beaucoup de mouvements dans le secteur minier alors que les prix des métaux et de l’énergie sont à des niveaux records. Et qu’il se pourrait bien que plusieurs entreprises minières d’ici se retrouvent entre les mains de sociétés étrangères.