Il est rare que la linguistique soit savamment mise à l’honneur dans un roman jeunesse pour les 6 à 9 ans. Éric Mathieu, professeur de linguistique à l’Université d’Ottawa, réussit ce tour de force dans Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille.
L’auteur opte pour la science-fiction et invente la station spatiale U+00B8, communément appelée la Cédille en raison de sa forme vue depuis la Terre. À son bord, on retrouve le capitaine Barnabé Boudu et quatre enfants, dont Félix Caouette.
Le capitaine est un linguiste et Félix a un don pour les langues.
La planète Tanguy
Un vaisseau extraterrestre percute la Cédille, entraînant le capitaine Boudu et Félix dans une folle aventure sur la lointaine planète Tanguy. C’est Félix qui raconte l’histoire, mais il a l’impression qu’elle a été écrite à l’avance et qu’il en est « le héros sans trop savoir pourquoi ».
Le capitaine Boudu entonne souvent la chanson suivante: «Continue ta route / N’abandonne jamais / Et à la fin du jour / Et à la fin de la nuit / Continue pour toujours». Ce refrain revient comme un leitmotiv tout au long du roman et décrit, à mon avis, le sort d’une langue.