Robert-Guy Despatie et Chad Gaffield Prix de la francophonie de l’Ontario 2008

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Publié 25/03/2008 par Ulysse Gry

Dans la salle on pouvait sentir une certaine fierté. Madeleine Meilleur, ministre déléguée aux Affaires francophones, était «particulièrement heureuse» de remettre les prix de la francophonie de l’Ontario 2008 à Robert-Guy Despatie et Chad Gaffield.

La soirée de gala s’est tenue mercredi dernier au restaurant Carlu, juste à côté des nouveaux studios de TFO dans le complexe College Park, en présence de Dalton McGuinty, Premier ministre de l’Ontario.

«Énergie, engagement, créativité, enthousiasme.» Les mots ne manquaient pas pour célébrer l’action de Robert-Guy Despatie lorsqu’il a reçu son prix. Ému, il fut remercié et acclamé par ses élèves du district catholique Centre-Sud, où il est responsable de l’animation culturelle depuis dix ans.

Franco-Ontarien depuis vingt ans, ce chef de file a su faire preuve d’audace et d’initiatives de toutes sortes, qu’il a reconnu sur scène être parfois «un peu farfelues», pour éveiller la fierté franco-ontarienne de ses élèves. «Je n’ai jamais été aussi fier d’être francophone que depuis que je suis en Ontario», avouait-il, avant de saluer «cet esprit de famille», éprouvé «de façon émouvante depuis plus de 17 ans».

Robert-Guy Despatie a entre autres relancé le projet d’improvisation théâtrale L’AFOLIE ou le festival franco-ontarien de la chanson en milieu scolaire Quand ça nous chante.

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Il est également l’instigateur du réseau scolaire de spectacles en français Salut! Dynamique et innovant, il est un moteur de l’activité franco-ontarienne. C’est donc avec honneur qu’il a reçu ce prix, comme une reconnaissance de son activisme chevronné.

Mais la communauté s’ouvrait également et avec raison à tous ses amis et supporteurs de l’Ontario, en décernant un prix du francophile à Chad Gaffield, président du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Fervent défenseur du bilinguisme qui pour lui «va de soi» et «enrichit nos vies», il a toujours travaillé dans les deux langues, tout en étudiant de près les mécanismes de la communauté franco-ontarienne.

Devant un public conquis de plus de 300 personnes, il a rappelé les querelles entre les différentes langues du passé, qu’il espère aujourd’hui avortées devant «ce merveilleux privilège» qu’est le plurilinguisme, qui existait pourtant librement au XVIIIe siècle. Un francophile convaincu et convaincant.

Le Premier ministre Dalton McGuinty se félicitait des progrès réalisés par la francophonie depuis son enfance.

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Et saluait la remise de ces «prix spéciaux», puisqu’ils récompensent deux hommes «pour leur leadership, au sein d’une communauté qui a été chef de file de la défense des droits des minorités».

Une qualité également vantée par la ministre Madeleine Meilleur, qui a reconnu qu’on ne peut «demander aux citoyens plus de leadership si nous, les gouvernements et les organismes francophones ne démontrons pas, nous aussi, du leadership».

Avant d’insister sur la mise en place d’un «climat d’ouverture, de respect et de promotion de la francophonie en Ontario». 

Elle a alors cité Albert Einstein: «L’on est réellement humain quand nos sentiments, nos pensées et nos actes n’ont qu’une finalité: celle de la communauté et de son progrès.» Un élan solidaire qui s’est entendu dans la foule.

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