Rick Santorum abandonne la course républicaine

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Publié 10/04/2012 par Lee-Anne Goodman (La Presse Canadienne)

à 20h55 HAE, le 10 avril 2012.

WASHINGTON – Le conservateur Rick Santorum, qui était devenu le principal adversaire de Mitt Romney dans la course à l’investiture républicaine aux États-Unis, a annoncé la fin de sa campagne mardi.

Entouré de sa femme et de sa famille, Rick Santorum a annoncé qu’il quittait la course devant ses partisans réunis en Pennsylvanie, un État qu’il a représenté en tant que sénateur.

Rick Santorum n’a pas prononcé le nom de Mitt Romney et a souligné qu’il était allé plus loin dans les primaires que personne ne l’aurait cru.

«Même si cette campagne présidentielle est terminée pour moi — et nous suspendons notre campagne dès aujourd’hui —, nous n’avons pas fini de nous battre», a déclaré M. Santorum à Gettysburg. «Nous allons continuer de nous battre pour les Américains qui se sont levés et qui nous ont donné des ailes.»

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M. Santorum, qui faisait face à la perspective d’une lutte serrée contre Mitt Romney en Pennsylvanie le 24 avril, avait lancé une campagne tenace contre le multimillionnaire mormon, qui lui a permis de devenir son principal adversaire dans la course à l’investiture républicaine.

Ses succès contre Mitt Romney ont surpris les observateurs. À son arrivée dans la course, il était considéré comme un candidat marginal.

L’abandon de la course par l’ancien sénateur de la Pennsylvanie devrait assurer à Mitt Romney de devenir le candidat du Parti républicain. M. Santorum était jusqu’à maintenant le seul candidat susceptible d’empêcher M. Romney de récolter les 1144 délégués nécessaires pour obtenir l’investiture avant la convention nationale du parti, au mois d’août en Floride.

Dans un communiqué, M. Romney a salué la décision de M. Santorum, qu’il a qualifié d’«adversaire capable et digne», et de «voix importante» dans le parti.

Mais Rick Santorum n’a pas endossé la candidature de Mitt Romney en annonçant sa décision.

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M. Santorum a précisé avoir décidé de quitter la course le week-end dernier après avoir discuté de ses chances de l’emporter avec sa famille.

Il avait pris congé pour le week-end de Pâques afin de passer du temps avec ses sept enfants, dont Bella, âgée de trois ans, qui a récemment été hospitalisée. La fillette est atteinte de trisomie 18, une maladie génétique rare.

Le président du Comité national républicain, Reince Priebus, a qualifié la décision de Rick Santorum de «louable».

«Il a décidé de mettre son pays, son parti et son désir de battre le président Obama devant ses ambitions personnelles. J’applaudis sa décision et je le félicite pour la campagne qu’il a menée», a-t-il déclaré dans un communiqué.

Ses remarques semblaient destinées à Newt Gingrich, qui refuse toujours d’abandonner la couse même s’il a récemment admis que Mitt Romney en serait probablement le vainqueur.

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M. Gingrich a d’ailleurs affirmé mardi dans un communiqué qu’il était encore plus déterminé à poursuivre la course après l’abandon de M. Santorum.

«Je suis engagé à rester dans cette course jusqu’à (la convention de) Tampa afin que le mouvement conservateur ait un vrai choix», a-t-il déclaré, tout en appelant les partisans de M. Santorum à se rallier à lui.

Ron Paul, le candidat libertarien originaire du Texas, poursuit lui aussi sa campagne et ne devrait pas se retirer de la course.

Rick Santorum, qui a déjoué tous les pronostics et ébranlé Mitt Romney en remportant trois États du Midwest en février, était le candidat favori des conservateurs sociaux et des évangéliques de la base républicaine.

Il a remporté trois États du Sud qui comptent une grande proportion d’électeurs évangéliques. Ces victoires ont été dévastatrices pour Newt Gingrich, qui a représenté la Géorgie pendant deux décennies au Congrès et qui pensait pouvoir remporter une victoire éclatante dans le Sud.

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Mais Rick Santorum n’est pas parvenu à rallier les militants du Tea Party, les conservateurs sociaux et les évangéliques ailleurs que dans le Sud, échouant à former une coalition qui aurait pu le propulser vers la victoire, même s’il s’est toujours présenté comme la seule solution de rechange conservatrice à Mitt Romney.

Il s’est retrouvé sous le feu des critiques à plusieurs reprises, notamment au sujet du contrôle des naissances et pour avoir affirmé que le président Obama est «snob» parce qu’il veut que les jeunes Américains puissent étudier à l’université.

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