Les employés canadiens de l’automobile doivent se préparer à une petite révolution dans leurs conditions de travail.
L’entente conclue aux États-Unis, la semaine dernière, ouvre la voie à une réduction des avantages des travailleurs nord-américains de l’automobile, en raison de la mondialisation qui tire les conditions de travail, les avantages et les salaires vers le bas, et des malheurs des grands constructeurs de Detroit.
L’accord annoncé chez GM prévoit le transfert de la caisse-santé des employés et retraités à une fiducie indépendante et le rachat des contrats de milliers d’employés pour les remplacer par d’autres travailleurs à salaires plus bas. En fait, l’objectif est d’abaisser les conditions des travailleurs de GM au niveau de celles octroyées aux employés de Toyota.
De toute évidence, le syndicat sent qu’il n’a pas le choix d’accepter de faire des concessions. En 4 ans, le nombre de membres associés aux Travailleurs unis de l’automobile aux États-Unis est passé de 285 000 à 180 000. Chez GM, ils sont 73 000 à être associés au syndicat, mais ils sont plus de 400 000 à dépendre de la caisse-retraite (employés, retraités, conjoints-conjointes).
Cet accord devrait servir de modèle pour les négociations chez Chrysler et Ford. Et il est clair que les divisions canadiennes vont tenter de s’inspirer de l’entente de GM pour convaincre les Travailleurs canadiens de l’automobile de négocier, eux aussi, à la baisse.