Allergiques au parisianisme dans le cinéma passez votre chemin! Le TIFF Bell LightBox présente cette fin de semaine une rétrospective des oeuvres de Mia Hansen-Love, sorte de figure de la nouvelle-vague avec cinquante ans de retard. C’est un peu à la France ce que Xavier Dolan est au Canada.
Intitulée Fathers and daughters, la rétrospective offre la possibilité de voir ou revoir Tout est pardonné, Le père de mes enfants et Un amour de jeunesse. On parle tout de même d’une réalisatrice âgée d’à peine plus de 30 ans. Assez jeune pour une rétrospective, diront certains.
Découverte dans le film Fin août, début septembre d’Olivier Assas en 1998, Mia Hansen-Love se dirige ensuite vers la critique cinématographique au Cahier du Cinéma, sorte de bible pour amateurs de films artistico-philosophico-précurseurs. Elle signe son premier long métrage en 2006, Tout est pardonné. Le film fera un peu plus de 100 000 entrées dans toute la France.
On touche là à la difficulté première de traiter ce genre de films, qui sont très appréciés des médias et des connaisseurs et beaucoup moins du public. On parle de film d’auteur, de nouvelle vague, de cinéma artistique… tout ça pour montrer combien il est ardu de qualifier ces films.
Très prisé des festivals, des diffuseurs très pointus, comme l’est le TIFF, ces films peinent à convaincre les spectateurs «normaux».