Rétrospective Mia Hansen-Love au TIFF

La nouvelle vague au 21e siècle

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Publié 21/08/2012 par Guillaume Garcia

Allergiques au parisianisme dans le cinéma passez votre chemin! Le TIFF Bell LightBox présente cette fin de semaine une rétrospective des oeuvres de Mia Hansen-Love, sorte de figure de la nouvelle-vague avec cinquante ans de retard. C’est un peu à la France ce que Xavier Dolan est au Canada.

Intitulée Fathers and daughters, la rétrospective offre la possibilité de voir ou revoir Tout est pardonné, Le père de mes enfants et Un amour de jeunesse. On parle tout de même d’une réalisatrice âgée d’à peine plus de 30 ans. Assez jeune pour une rétrospective, diront certains.

Découverte dans le film Fin août, début septembre d’Olivier Assas en 1998, Mia Hansen-Love se dirige ensuite vers la critique cinématographique au Cahier du Cinéma, sorte de bible pour amateurs de films artistico-philosophico-précurseurs. Elle signe son premier long métrage en 2006, Tout est pardonné. Le film fera un peu plus de 100 000 entrées dans toute la France.

On touche là à la difficulté première de traiter ce genre de films, qui sont très appréciés des médias et des connaisseurs et beaucoup moins du public. On parle de film d’auteur, de nouvelle vague, de cinéma artistique… tout ça pour montrer combien il est ardu de qualifier ces films.

Très prisé des festivals, des diffuseurs très pointus, comme l’est le TIFF, ces films peinent à convaincre les spectateurs «normaux».

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Souvent lents, que ce soit dans les dialogues ou dans la mise en scène, ces films font le bonheur des «spécialistes», que vous reconnaîtrez facilement à leur manière de dire «mais tu comprends pas, t’es pas assez sensible…» pour justifier le fait qu’ils aiment les films lents où il ne se passe rien.

Dans son dernier film, Un amour de jeunesse, Mia Hansen-Love met en scène, de manière autobiographique, son premier amour de jeunesse.

On suit donc une jeune Parisienne, fille de profs de philo qui voit l’amour comme seul motif d’exister, analyser tout à travers ce prisme. Les dialogues sont d’une lenteur absolue et l’histoire abonde de clichés sur les jeunes parisiens.

Aimée, délaissée, elle cherche sa raison de vivre et poursuit tout de même son chemin comme muse d’un plus vieux qu’elle.

On pourrait tailler en pièce les films de Mia Hansen-Love qu’une moitié des spectateurs crierait tout de même au génie. Comme on pourrait dire que c’est la future Godard et que l’autre moitié ne lui trouve aucun talent.
Dans tous les cas il faut voir les films pour en parler. Là réside de toute manière l’essence originelle des films: faire parler les gens.

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Alors parlons!

Du 23 au 25 août à la cinémathèque du TIFF. http://tiff.net

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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