Retour vers la noirceur

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Publié 27/07/2010 par Jean Chenay

Depuis quelque temps chaque jour l’actualité met en évidence le chef de l’église catholique ou ses lieutenants qui viennent nous enseigner leur voie à suivre… Nous sommes bien rapides à juger avec sévérité certaines pratiques d’autres religions, mais regardons donc de plus près celles qui nous viennent de Rome.
 
D’abord la pédophile telle que pratiquée par plusieurs prêtres. À entendre le pape et ses évêques, ce phénomène serait nouveau et très limité.

Pourtant n’importe qui un peu allumé ayant fréquenté un collège dirigé par des hommes à soutanes a été conscient que des actes de pédophilie s’y produisaient. Il y a ensuite l’avortement qui est condamné sans exception. Dans certains pays des milliers de femmes meurent chaque année des suites d’une grossesse ou d’un accouchement.

L’Église catholique fait abstraction de cette réalité. Évidemment ses hommes n’ayant pour la grande majorité jamais aimé une autre femme que leur maman, et ne s’étant jamais levés en pleine nuit pour donner le biberon, sont des experts sur la maternité et le rôle de parent.

Souvent, nous sommes portés à juger la façon dont d’autres religions traitent les femmes. S’il faut appliquer à la lettre les doctrines de l’Église catholique, nous n’avons sur le droit des femmes rien à envier aux autres religions.

Heureusement, il semble que la cote de crédibilité du pape et de son état major semble à la baisse. Des fabulations telles que le fait qu’une vierge puisse enfanter, ne tiennent plus la route.

Il y a ce phénomène qui veut que lorsque les malheurs se produisent sur cette terre, guerre, etc, ce soit la faute des hommes et non celle de Dieu. Allez expliquer aux familles des 250 000 Haïtiens décédés lors du séisme qui a frappé leur île que c’est parce qu’ils ne prient pas assez que le malheur les frappe, eux qui sont parmi les plus croyants de toute la terre. L’expression utilisée par Marx (la religion est l’opium du peuple) prend ici toute sa valeur. Plutôt que de rager contre des dirigeants qui depuis six mois déjà n’ont presque rien fait pour remettre leur pays sur pieds, on préfère prier comme si la solution à tous les problèmes venait de l’au-delà.

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Cette façon de faire à un nom, la pensée magique. T’en fais pas mon vieux, Dieu veille sur nous.

Si au lieu d’être constamment en attente nous faisions appel à la solidarité humaine, celle des hommes, celle qui n’a rien à voir avec Dieu. Pas celles des grandes puissances comme le Canada qui promettent des milliards de dollars en aides de toutes sortes, mais qui six mois après les évènements n’ont pas encore versé un seul sous. Non, j’en appel à l’entraide entre femmes et hommes autant chez les sinistrés haïtiens que chez les sans-abris du Québec.

Que tous les lieux de cultes vides servent à loger des gens. Que les millions de dollars engrangés par les communautés religieuses servent à nourrir les enfants d’ici et d’ailleurs qui ont plus besoin de manger décemment que de savoir que le petit Jésus les aime.

L’heure est à l’action partout où la pauvreté existe, fini les paroles vides de sens et répétées à outrance depuis des siècles. 

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