Entre deux vagues d’attentats dans les rues de Bagdad, le conseil des ministres irakien vient de créer le premier parc national en Irak. Une manière de reconstruire le pays sur des bases écologiques pérennes et de retrouver le jardin d’Éden?
Ancienne zone de marais inondée par les débordements de l’Euphrate et du Tigre en Mésopotamie, le parc national occupe un territoire que les historiens attribuent au paradis terrestre cité dans la Bible.
Malgré la désertification de la région provoquée par différentes interventions militaires – Saddam Hussein avait asséché 93 % des marais au moment de la guerre d’Irak en 1991 – cet écosystème compte encore 278 espèces d’oiseaux, dont certaines endémiques.
L’ONG Nature Irak à l’origine de cette initiative milite pour restaurer cette zone humide et permettre à d’autres espèces de retrouver leur écosystème naturel. Le défi est cependant de taille. L’Euphrate et le Tigre traversant également les pays voisins (Turquie, la Syrie et l’Iran), la guerre de l’eau est déclarée.