En 2008, le Parlement canadien a adopté des modifications au Code criminel afin d’améliorer les dispositions relatives aux droits linguistiques devant les tribunaux. Ces modifications sont entrées en vigueur le 1er octobre 2008.
Une de ces modifications prévoit que, dans les trois ans suivant leur entrée en vigueur, un examen approfondi des dispositions et de l’application de la partie du Code criminel traitant de la langue de l’accusé soit entrepris par le comité du Sénat, de la Chambre des communes ou mixte, que le Parlement ou la Chambre, selon le cas, désigne ou constitue à cette fin. Cet examen aurait donc dû commencer avant le 1er octobre 2011.
Le 19 octobre dernier, la députée néo-démocrate Manon Perreault a interrogé le secrétaire parlementaire pour les langues officielles sur la désignation d’un comité pour l’examen des dispositions linguistiques du Code criminel.
Le 8 novembre dernier, le député néo-démocrate Yvon Godin a demandé sans succès le consentement unanime de la Chambre des communes pour l’adoption de la motion suivante: «Que le Comité permanent de la justice et des droits de la personne soit le comité désigné pour l’examen prévu par l’article 533.1 du Code criminel.»
Plus tard, le leader du gouvernement à la Chambre des communes, Peter Van Loan, a proposé la même motion et celle-ci a été adoptée.