Résultats prometteurs pour un traitement expérimental contre la maladie d’Alzheimer

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Publié 05/08/2008 par l-express.ca

PC – Pour la première fois, un traitement expérimental contre la maladie d’Alzheimer semble donner des résultats prometteurs, en ralentissant sensiblement l’apparition des symptômes de cette affection dégénérative du cerveau.

Les résultats de ces travaux menés par des chercheurs de l’Université d’Aberdeen en Ecosse et un laboratoire pharmaceutique de Singapour ont été présentés lors d’une conférence internationale mardi à Chicago.

Actuellement incurable, la maladie d’Alzheimer qui apparaît dans la majorité des cas après 65 ans, entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions intellectuelles, en particulier la mémoire et la parole. Plus de 26 millions de personnes en souffrent dans le monde (860 000 en France) et selon de récentes prévisions de chercheurs américains, ce nombre devrait quadrupler d’ici 2050 avec le vieillissement attendu de la population.

Le traitement expérimental, Rember, vise les amas de protéines appelées tau qui se forment dans le tissu cérébral et le détruisent, a expliqué le professeur Claude Wischik, chercheur de l’Université d’Aberdeen et responsable du laboratoire pharmaceutique de Singapour mettant au point ce médicament.

L’étude, a-t-il précisé, a été menée auprès d’un échantillon de 321 patients en Grande-Bretagne et à Singapour, atteints aux stades précoce et moyen de la maladie. Ils ont été répartis en plusieurs groupes, recevant des dosages différents de Rember ou un placebo. «Les personnes ayant reçu le placebo ont perdu en moyenne 7% de leurs fonctions cérébrales sur une période de six mois tandis que ceux en traitement» n’ont pas vu leur état empirer, selon le professeur Wischik.

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Après un an, le déclin s’est poursuivi au sein des patients sous placebo, mais les symptômes ne sont pas apparus chez les patients traités au dosage moyen de Rember. Le constat était le même après 19 mois. Selon le professeur Wischik, des scanners du cerveau chez certains des patients ont montré que le médicament était actif dans les zones les plus affectées par les amas de protéines tau.

Ces données sont prometteuses, mais pas encore probantes, avertit le professeur Wischik, en soulignant que le médicament est expérimental. D’autres essais cliniques de plus grande ampleur et plusieurs années de recherches seront nécessaires, soulignent des spécialistes, qui ne cachent cependant pas leur intérêt.

«Ce sont les premiers résultats positifs que j’ai constatés», note Marcelle Morrison-Bogorad, directrice de la recherche sur la maladie d’Alzheimer à l’Institut américain du vieillissement, organisme fédéral qui a financé les premières recherches sur les amas de protéines tau, lancées il y a plusieurs années.

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