Le pétrole, la grande ressource énergétique du présent, va-t-il bientôt nous manquer? Le charbon est-il définitivement la ressource d’hier? Le gaz naturel va-t-il devenir la ressource de demain?
En 2006, on a beaucoup parlé du pétrole, surtout à cause de la flambée des prix, en raison notamment des tensions au Moyen-Orient. Les troubles géopolitiques peuvent compromettre les exportations et créer un choc pétrolier.
Car depuis plus d’un siècle le monde vit au rythme du pétrole, la forme d’énergie la plus importante jamais découverte. Ses avantages sont multiples et il représente un tiers de la consommation énergétique mondiale. Le mode de vie industriel moderne ne saurait s’en passer sans un choc.
Les événements de 2006 ont relancé un autre débat, celui du fameux «pic pétrolier». Le pic pétrolier désigne le maximum prévisible (ou historique) de production pétrolière d’un gisement, d’une zone, d’un pays ou du monde. Après ce maximum, les conditions d’exploitation font que, même si les réserves sont abondantes, la production ne peut que décroître. C’est le géologue Hubert qui a défini dans les années 1950 les règles qui s’appliquent à l’exploitation de toute ressource primaire.
La courbe de Hubbert prédit la production en fonction du temps. La production annuelle part de zéro, atteint un sommet qui ne sera jamais dépassé et ensuite elle décline jusqu’à ce que la ressource soit épuisée.