«C’est extrêmement décourageant de voir que le vote n’est pas passé pour seulement sept voix», déplorait Michelle Robidoux, porte-parole de la Campagne d’appui aux résistants de guerre. L’association, qui vient en aide aux membres de l’armée américaine venus se réfugier au Canada pour éviter d’être déployés en Irak, espérait voir passer en deuxième lecture, mercredi dernier, la Loi C-440 qui devait leur permettre de rester.
Fin juillet, L’Express évoquait la situation de Jeremy Hinzman, l’un des citoyens américains venus se réfugier au Canada pour ne pas être déployés en Irak. Celui-ci comptait énormément sur le passage de cette loi pour pouvoir obtenir la résidence permanente.
La Loi C-440, introduite par le député libéral Gerard Kennedy, avait déjà eu le support de la Chambre des Communes qui avait voté deux motions, en 2008 et 2009, contre l’expulsion de ces militaires considérés par certains comme des résistants et par d’autres comme des déserteurs. Bien qu’une motion ne soit que l’expression d’un avis des députés sur la question et non pas une loi, cela avait tout de même nourri les espoirs des défenseurs de la cause.
Michelle Robidoux, comme tous les membres de la Campagne d’appui aux résistants de guerre, était certaine que la Loi C-440 serait approuvée en deuxième lecture. Malgré la déception, elle tente de trouver des points positifs: «On a quand même reçu beaucoup d’appui des membres de l’opposition».
Si cela avait été le cas, la loi aurait ensuite été étudiée au sein d’un comité parlementaire qui aurait émis des recommandations avant qu’elle soit soumise au 3e vote, puis au sénat.