À un lecteur qui ressent une attitude négative dans mes propos à l’égard de la communauté musulmane. Voici ses reproches:
«Je regrette le ton souvent négatif que vous employez vis-à-vis de la communauté musulmane. L’article intitulé «De la variété» porte l’accent sur les éléments extrémistes musulmans – 12 lignes – alors que les modérés (la majorité dans le monde) ne méritent que 3-4 lignes. Vous avez fait référence aux musulmans qui ont PARFOIS le sens de l’humour. Les musulmans aiment rigoler comme tout le monde – on aimerait pouvoir sourire davantage en lisant vos articles.»
Cher Monsieur, je vous remercie d’avoir pris la peine de m’écrire vos reproches et je suis navré de vous avoir fâché. Je ne cherche pas d’excuse mais je vous dois quelques explications.
Lorsque vous évoquez la communauté musulmane, j’imagine que vous vous référez à celle du Canada ou aux modérés de ce monde dont vous parlez. Je ne les ai jamais attaqués. Faut-il penser alors que vous vous sentez solidaire des extrémistes que je n’épargne pas?
Puisque je parlais de variété, j’aurais d’ailleurs dû distinguer entre ceux qui deviennent terroristes parce qu’on leur a détruit leur maison, tué leurs proches, massacré leur champ d’oliviers, interdit de circuler, etc, et ceux qui font régner la terreur religieuse. Les premiers, on les comprend facilement. Les seconds sont odieux. Et je considère comme des lâches ceux qui ne disent rien quand on lapide une femme soupçonnée d’adultère ou qu’on la décapite si elle veut aller à l’école. Le métier de journaliste n’est pas d’encenser mais de défendre la liberté et l’injustice sous toutes ses formes.