Rentrée à temps plein dans les écoles de Viamonde et MonAvenir

Le masque obligatoire dès la 4e année

Le gouvernement a opté pour une rentrée scolaire quasi-«normale» à l'élémentaire, mais pour une rentrée «hybride» dans la majorité des écoles secondaires.
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Publié 30/07/2020 par François Bergeron

Dix des douze conseils scolaires de langue française de l’Ontario, dont Viamonde et MonAvenir couvrant Toronto et le Centre-Sud, sont autorisés à accueillir tous leurs élèves de l’élémentaire et du secondaire à temps plein à la rentrée le 8 septembre.

Ce sera le cas à l’élémentaire dans toute la province, ont indiqué jeudi le premier ministre Doug Ford et le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce.

Mais au secondaire, un modèle hybride – avec des cohortes limitées à 15 élèves et une alternance de cours en classe et en ligne – est prescrit pour 24 conseils scolaires, dont les gros conseils publics et catholiques anglophones de Toronto et de ses banlieues, ainsi qu’à Ottawa et pour les deux conseils scolaires francophones de l’Est ontarien.

Cette liste sera réévaluée périodiquement.

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Le masque

Le port du masque sera obligatoire pour tous dès la 4e année, à l’école et dans l’autobus scolaire. On recommande aussi que les élèves mangent dans leur classe afin de limiter leurs déplacements dans l’école, et qu’ils réduisent la quantité d’objets qu’ils transportent entre la maison et l’école.

Sylvie A. Landry

Au Conseil Viamonde, la présidente Sylvie Landry accueille «favorablement» ces modalités de cette rentrée scolaire 2020 qui passera à l’Histoire, et se dit «heureuse» que toutes ses écoles – élémentaires et secondaires – retrouveront leurs élèves à temps plein.

«C’est tout de même la santé de nos élèves et de notre personnel qui reste notre priorité», dit-elle à l-express.ca.  Viamonde continue d’ailleurs de se préparer à tous les scénarios de déconfinement ou de reconfinement. Le Conseil veut aussi s’assurer que toutes les familles possèdent l’équipement pour repasser à l’enseignement à distance s’il le faut.

«On a fait beaucoup de travail depuis le mois de mars pour s’adapter aux circonstances exceptionnelles», dit-elle. «On avance dans la bonne direction.»

La présidente estime que les enfants sont déjà conscients de l’utilité du port du masque et de la bonne manière de le porter. «C’est une habitude qu’on devra continuer de développer et qui doit devenir naturelle.»

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Même son de cloche du côté de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC). «Depuis le début de la pandémie, les conseils scolaires catholiques de langue française ont travaillé d’arrache-pied pour soutenir leurs communautés scolaires et rendre la rentrée scolaire sécuritaire et accessible à tous les élèves et à tout le personnel», indique la présidente Johanne Lacombe.

Rester à la maison

«Bien que nous soyons conscients du fait que la CoViD-19 restera un problème très concret pendant encore un certain temps, nous comprenons également que nos enfants et nos jeunes ne peuvent pas continuer à rester à la maison», fait valoir le PDG de l’hôpital pour enfants de Toronto, Ronald Cohn, qui a travaillé avec le ministère de l’Éducation sur cette rentrée scolaire 2020.

Malgré les progrès accomplis dans la lutte contre la crise sanitaire, divers sondages et commentaires anecdotiques montrent qu’un grand nombre de parents et d’enseignants ont encore peur d’attraper la CoViD-19 des enfants peu enclins à la distanciation.

Partout en province, les parents pourront donc choisir l’apprentissage à distance pour leur enfant. Les enseignants pourront également décider de ne pas revenir travailler dans les écoles, mais ils seront alors affectés à l’enseignement en ligne.

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Sylvie Landry ne sait pas encore combien d’élèves et d’enseignants de Viamonde choisiront de travailler de la maison. Un questionnaire leur sera envoyé la semaine prochaine pour permettre au Conseil de mieux connaître leurs attentes et leurs besoins.

Rentrée dispendieuse

Les conseils scolaires devront fournir des masques et des visières aux membres de leur personnel, embaucher du personnel supplémentaire et mettre en place des protocoles de nettoyage. Le gouvernement provincial va les aider à défrayer ces coûts à hauteur de 400 millions $.

Le plan provincial prévoit aussi que des unités locales de santé publique affecteront du personnel infirmier aux écoles. L’AFOCSC dit souhaiter que le personnel qui sera affectés aux écoles de langue française soit francophones.

«Si les tendances se poursuivent», indique le médecin hygiéniste en chef David Williams, «la mise en place de mesures et de stratégies appropriées pour gérer toute éclosion potentielle et empêcher la propagation de la CoViD-19 permettra de faire retourner les élèves et le personnel dans les écoles de la province sans compromettre leur sécurité.»

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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