Rémy Girard à Toronto pour le festival Ageless

Rémy Girard, Ageless
Rémy Girard et Karelle Tremblay dans Tu te souviendras de moi.
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Publié 31/10/2023 par François Bergeron

L’acteur québécois Rémy Girard répondra aux questions de l’auditoire des films Tu te souviendras de moi et Les invasions barbares, présentés au festival Ageless ce samedi 4 novembre, respectivement à 13h et 16h. La discussion sera animée par l’actrice, chroniqueuse et relationniste Elyzabeth Walling.

Le Ageless International Film Festival a été co-fondé en 2020 par la travailleuse sociale yiddish Sylvia Lustgarten, décédée en juin dernier, et par la dépisteure de talents Judy Gladstone, l’actuelle directrice générale. Le festival «célèbre les personnes plus âgées derrière la caméra et à l’écran… pour tous les âges».

Cette 4e édition 2023 présente 14 longs-métrages en octobre et novembre, la plupart au théâtre du Innis Town Hall de l’Université de Toronto, au 2 rue Sussex. Le prix du billet est… ce qu’on peut ou qu’on veut bien payer.

Ageless
Les deux films québécois à l’affiche du festival Ageless le 4 novembre.

Que faire d’un parent atteint d’Alzheimer?

Dans Tu te souviendras de moi, d’Éric Tessier, Rémy Girard incarne un grand-père atteint de la maladie d’Alzheimer, qui devient difficile à gérer pour sa famille.

Si vous vous ne souvenez pas d’avoir entendu parler de ce film, vous ne perdez pas la mémoire: il est sorti à Montréal en mars 2020, quand débutait la pandémie de covid qui a fermé les cinémas et confiné les gens à la maison. Le producteur a choisi d’attendre et de le ressortir à la fin de 2022.

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«Ce n’est pas grave, le thème du film reste très d’actualité», indique l’acteur en entrevue à l-express.ca. «Tour le monde a et a toujours eu un parent ou un proche atteint de démence ou d’Alzheimer. C’est universel.»

Un système à changer

Tu te souviendras de moi est d’ailleurs sorti dans une trentaine de pays. Ce mois-ci, il sera présenté dans 60 salles en Allemagne (doublé en allemand), une opération dans laquelle Rémy Girard sera payé… rien.

«C’est pour ça que les acteurs américains sont en grève en ce moment», explique-t-il. «Le système a changé et doit être corrigé.»

«Dans le passé, les recettes au guichet permettaient de rémunérer correctement les acteurs québécois. Aujourd’hui, il y a moins de monde dans les cinémas, tout se passe sur les plateformes, mais les contrats ne se sont pas adaptés à la nouvelle réalité. Une super vedette américaine peut compenser en demandant des millions de dollars pour jouer dans un film. Mais au Québec, même pour une super vedette, c’est impossible.»

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Il se dit toutefois optimiste qu’on finira par trouver un nouveau modèle viable pour les artisans, les diffuseurs et les consommateurs.

Rémy Girard, Ageless
Rémy Girard dans Les invasions barbares.

Associé à Denys Arcand

Le film Les invasions barbares, de Denys Arcand, sur le thème de l’aide médicale à mourir («prémonitoire en 2003»), est archi-connu. Rémy Girard y reprend son personnage du Déclin de l’empire américain (1986), cette fois atteint d’une maladie incurable.

Rémy Girard (qui a 73 ans) joue aussi le personnage central de Testament, le tout dernier film de Denys Arcand (82 ans) sur le wokisme.

Rémy Girard est l’un des acteurs les plus connus au Québec. Il a 50 films à son actif en 40 ans de carrière, dont 7 réalisés par Denys Arcand, qui en a pratiquement fait son «porte-parole». C’est d’ailleurs Le Déclin de l’empire américain qui l’a propulsé au grand écran, lui qui se destinait plutôt au théâtre.

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Des rôles de son âge

Il a aussi joué le rôle de l’entraîneur de l’équipe amateure de hockey dans Les Boys (6 films et 6 ans en série télévisée), le père de la famille Bougon, ainsi que Pogo dans La Petite vie, qui vient de renaître à la télévision.

Il a joué dans quelques films et séries canadiennes-anglaises et américaines, même si on ne le reconnaîtrait pas sur la rue à Toronto comme c’est le cas à Montréal. «Ça ne m’importune pas du tout», dit-il. «Au contraire, c’est valorisant que les gens ont aimé mes rôles et m’appellent par mon prénom comme s’ils me connaissaient bien.»

Rémy Girard joue maintenant des rôles de son âge. Il avait une mauvaise toux lors de notre entretien, mais il assure qu’il est «en pleine forme, en bonne santé», et qu’il continue de recevoir des projets de rôles qu’il examine avec intérêt, n’ayant aucune intention d’arrêter de faire ce qu’il aime.

Auteurs

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

  • l-express.ca

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