Le système des allocations réservées aux membres des conseils scolaires est un véritable casse-tête pour le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Face au grand nombre de conseils scolaires anglophones qui gèrent un nombre important d’élèves sur des territoires réduits, la cause des conseils scolaires francophones peine à se faire entendre.
Le 7 septembre dernier, Me Ronald Marion avait alerté l’équipe de la ministre de l’Éducation Sandra Pupatello sur l’iniquité du règlement 357/06 déposé par le gouvernement le 12 juillet 2006 pour redéfinir les allocations versées aux conseillers scolaires.
Selon le président de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), les récentes modifications apportées au système provoquent une division encore plus flagrante entre conseils scolaires anglophones et francophones, en basant essentiellement les émoluments versés aux conseillers scolaires sur le nombre d’élèves qu’ils ont en charge.
Une réalité qui ne prend absolument pas en compte les données territoriales: «La formule précéden-te n’était déjà pas très équitable. Celle-ci nous met clairement dans une situation complexe, et nous sommes déçus alors que la ministre Pupatello avait annoncé vouloir travailler à une juste reconnaissance du travail fourni par tous les conseillers scolaires.»
En effet, le nouveau système base essentiellement la rémunération des conseillers sur le nombre d’élèves que compte leur territoire. Une variable qui favorise nettement les conseils anglophones, dont la densité d’élèves par région est logiquement beaucoup plus importante en raison de la demande mais aussi du nombre d’écoles.