Le cinéma palestinien est encore très jeune, mais il est chargé d’une mémoire très ancienne. Il fait son apparition en 1935, avec un premier documentaire de Sarhan Hassan, racontant la visite du roi Saoud en Palestine, mais il disparaît en 1948 avec la guerre et la création de l’État d’Israël.
Le cinéma palestinien va alors se développer en exil, d’abord en Jordanie, puis au Liban, où il est financé entre 1967 et 1970 par l’OLP – l’Organisation de libération de la Palestine – qui crée une division cinématographique, mise au service de la révolution palestinienne avec la réalisation de films explicitement politiques.
Suivra dans les années 70, le Comité artistique, crée cette fois par le «Front démocratique pour la Libération de la Palestine». C’est la période du cinéma militant ou du cinéma de combat avec les films comme L’Intifada en 1975 et Contre le siège en 1978.
Les premiers films au langage véritablement esthétique viendront seulement à partir de 1980 avec le cinéaste Michel Khleifi (formé en Belgique) et d’autres réalisateurs de grands talents qu’il a inspirés.
Depuis 1990 avec les Rachid Macharawi, Elia Suleiman, Maï Masri, Subhi Zubeydi, Annemarie Jacir et tant d’autres qui s’imposent avec une telle créativité, le cinéma palestinien reste parmi les plus prolifiques et les plus engagés du cinéma mondial.