Ce qui est convenu d’appeler «L’Affaire Mike Duffy» a fait couler beaucoup d’encre. Faut-il en rajouter? Oui, parce que la réforme du Sénat va refaire surface lors de la nouvelle législature du Parlement, surtout parce que le Premier ministre Stephen Harper a récemment nommé Pierre Poilievre au poste de ministre d’État à la Réforme démocratique. Il est connu pour être fringant et fidèle à son maître.
Le Sénat fut créé en 1867 lorsque le Parlement du Royaume-Uni vota l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. Le premier Premier ministre du Canada, sir John A. Macdonald, disait alors qu’il s’agissait de la chambre qui freinerait les «excès démocratiques» de la Chambre des communes élue et permettrait l’égalité de la représentation régionale.
On a souvent dit que le Sénat est là pour représenter les minorités qui n’ont pas nécessairement de porte-parole à la Chambre des communes.
Pour la minorité franco-ontarienne, Pierre Elliott Trudeau a nommé au Sénat, entre autres, Jean-Robert Gauthier. Jean Chrétien a nommé Marie Poulin et la Franco-Manitobaine Marie Chaput. Paul Martin a nommé la Franco-Albertaine Claudette Tardif. Stephen Harper a nommé l’Acadienne Rose-May Poirier.
Harper est évidemment plus connu pour ses nominations de Mike Duffy, Pamela Wallin et Patrick Brazeau. Après le décès de Jean-Robert Gauthier, il n’a pas nommé un autre francophone de l’Ontario.