C’est par un jugement unanime, rendu public vendredi 25 avril dernier, que la Cour suprême du Canada a rejeté l’approche unilatérale préconisée par le premier ministre Stephen Harper pour réformer le Sénat.
Il s’agit d’une victoire pour la majorité des provinces qui se sont opposées à un processus qui n’aurait pas requis leur consentement pour modifier entre autres le mode de sélection et la durée du mandat des sénateurs.
C’est aussi une victoire pour la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada (FCFA) et la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), qui ont fait valoir avec justesse la jurisprudence bien établie du plus haut tribunal du pays en matière de protection des minorités.
Dans son mémoire en réplique à ceux des intervenants, le fédéral avait tenté de discréditer l’argumentation de la FCFA et de la SANB en prétendant qu’«aucun participant ne peut non plus soutenir de façon crédible que le Sénat permet de protéger les minorités linguistiques ou autochtones».
Ne partageant pas cette prétention, les huit juges ont confirmé que «le Sénat en est aussi venu à représenter divers groupes sous‑représentés à la Chambre des communes.